Euro via stella Réseau des villes sanctuaires mariales

Projet 2018-2021

Le tourisme culturel et cultuel s’intègre tout à fait dans un processus global de voyages, de rencontres et d’échanges qui favorise le respect de la diversité des cultures, des civilisations et la paix

Le programme des itinéraires culturels européens lancé en 1987 par le Conseil de l’Europe était tout à fait opportun. Les chemins sont au nombre de 32 en Europe, dont 25 en France, et peuvent être encore diversifiés et enrichis.

Le tourisme est, par ailleurs, le meilleur des véhicules de la culture. Il est en forte progression dans le monde et devrait passer de 1,2 milliards à 1,8 milliards de touristes en 2030.

La France accueille aujourd’hui 85 millions de touristes et a pour objectif d’atteindre 100 millions en 2020. Cette activité en pleine croissance, créatrice d’investissements et d’emplois est un support au « bien être » des populations, à leur mobilité, aux échanges.

Pour ce faire, de nouvelles tendances s’affirment comme la volonté d’accroître « l’itinérance douce », les multi-destinations, donner à vivre des expériences nouvelles. Une forte demande s’exprime même dans la recherche du « petit art rustique et rural » local, expression d’identités authentiques sur les sentiers de randonnées de nos campagnes.

Dans ce contexte, le Ministère des affaires étrangères et du développement international a poursuivi ses priorités de promouvoir le tourisme culturel et cultuel, les savoir-faire dans tous les domaines et l’excellence de la gastronomie française.

1/. Un besoin identifié

 Le besoin avait été identifié par les acteurs et les professionnels de la culture et du tourisme (MCC, CMN, hoteliers, voyagistes, autocaristes). Le rapport Malvy remis au Ministre MAEDI qui « suggère de développer des parcours intégrant le patrimoine culturel dans une logique de fluidité et d’expérience visiteurs et de création d’itinéraires ; Les Elus dans les territoires et des Parlementaires, membres de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe qui ont élaboré leur réflexion dans les mêmes termes.

L’idée de cet itinéraire « Euro Via Stella » réseau des villes sanctuaires mariales, porté par la Maison de l’Europe des Pyrénées, s’appuie sur l’image de marque de la ville mariale de Lourdes, tant en Europe que dans le monde, mais n’a pas vocation à être exclusivement religieux. Au contraire, il faut intégrer tous les atouts multi religieux, historiques, architecturaux, culturels et naturels de l’espace identifié. Les thématiques diversifiées retenues pour la France et les Pyrénées ont leurs équivalents dans les sites mariaux des autres pays européens: l’itinérance douce, l’art, les cultures locales, le sport, la gastronomie et le vin, la jeunesse, la solidarité médicale et la santé.

Publics bénéficiaires : Tous les publics de France, d’Europe et du monde. Toutes catégories sociales confondues.

Le coeur de cible se situe cependant entre 18 et 35 ans, européens, célibataires ou familles.

La deuxième cible, plus importante, sera les visiteurs provenant des pays en forte croissance touristique qui privilégient la multi-destination et les itinéraires organisés et qui voyagent de plus en plus de manière individuelle : Chine, Inde, Japon, Indonésie, Brésil, Mexique.

Création, ensuite, d’une fédération européenne de l’itinéraire « Euro Via Stella » des villes sanctuaires mariales doit être envisagée pour :

  • encourager la mise en oeuvre de projets et d’actions au service de la mémoire, de l’histoire et du patrimoine européen.
  • développer le tourisme, l’écotourisme et les itinérances douces,
  • favoriser les échanges culturels et éducatifs des jeunes européens, les actions pédagogiques et aussi de formation,
  • développer le numérique dans la pratique moderne de la culture, des arts, du tourisme et même l’accès aux soins et à la santé.

Pour ce nouvel itinéraire culturel, « Euro via stella » réseau des villes sanctuaires mariales, le fil conducteur initial serait les 12 étoiles du drapeau de l’Europe.

Ainsi, dans les vallées pyrénéennes qui abritent de nombreuses églises romanes peintes, d’abbayes cisterciennes (Escaladieu) et que traversent tous les chemins de Saint Jacques de Compostelle … force est de constater que le fait religieux est totalement intégré et même banalisé. Il est de fait le support de l’art, de la culture, de la vie sociale et économique.

Ainsi, dans les vallées pyrénéennes qui abritent de nombreuses églises romanes peintes, d’abbayes cisterciennes (Escaladieu) et que traversent tous les chemins de Saint Jacques de Compostelle … force est de constater que le fait religieux est totalement intégré et même banalisé. Il est de fait le support de l’art, de la culture, de la vie sociale et économique.

Et dans l’Espagne voisine, l’art hispano-mauresque nous offre aussi les plus beaux monuments architecturaux et urbains. Cette expression de la civilisation islamique permet d’imposer le respect, de susciter la tolérance.

Donc, les sites mariaux, très nombreux en Europe, ont participé d’une certaine façon à la construction de « l’identité européenne », peut-être même de « l’esprit européen » certes chrétien, mais facteur de mobilité et d’échanges.

Ainsi, Lourdes – site marial en France, parfaitement identifié même au plan européen et mondial est un site de référence pour les Pyrénées et celui qui identifie même le mieux le département des Hautes-Pyrénées. D’ailleurs, il éclipse en partie les autres grands sites naturels (Pic du Midi, cirque de Gavarnie) en terme de notoriété.

Et cependant, ce site marial, n’apporte pas à ce territoire au sens large, c’est-à-dire les Pyrénées et ceci malgré 5 à 6 millions de touristes par an, les retombées touristiques et économiques induites qu’on pourrait en attendre.

Cet itinéraire cultuel, mieux défini et mieux organisé, qui suivrait dans un premier temps en les reliant les sites emblématiques mariaux intégrés au patrimoine culturel et naturel européen, répondrait à cette ambition, de création d’un nouvel itinéraire « Euro via stella ».

2/. Les objetcifs

Faire connaître les cultures et les patrimoines des Etats membres aux européens et aux visiteurs du monde entier par la création, la promotion et le développement d’un nouveau réseau européen cultuel, culturel et touristique, qui s’appuierait sur l’image de marque des grands sites mariaux en Europe, afin :

  • d’accompagner les Européens et visiteurs du monde entier dans leurs parcours touristiques en intégrant ces « marques » que sont les sites mariaux dans des itinéraires touristiques pour un développement global et durable,
  • de structurer l’offre touristique à partir de nos patrimoines qui ont forgé nos cultures et nos identités,
  • d’accompagner la prise de conscience forte de l’identité européenne née de ces mélanges culturels.
  • tirer de cette rencontre des cultures une notion de respect, de tolérance et une meilleure définition de l’esprit laïque.

La création de l’itinéraire « Euro Via Stella » réseau des villes sanctuaires mariales s’intègre donc dans un processus global de voyages, rencontres, échanges qui doit favoriser le respect de la diversité des cultures et des civilisations. Cette action répond aux nouvelles orientations qui affirment la volonté de développer les « muti-destinations » pour donner à vivre des expériences nouvelles, des rencontres et des échanges.

3/. Le réseau « Euro via stella » des villes sanctuaires mariales.

Il s’appuierait, dans un premier temps sur le 12 premiers sites mariaux originaux dans 12 pays européens : à savoir Lourdes, Paris (France), Zaragosse (Espagne), Fatima (Portugal), Banneux (Belgique), Altötting (Allemagne), Cszestochowa (Pologne), Vilnius (Lituanie), Levoca (Slovaquie), Mariazell (Autriche), Mariapocs (Hongrie), Marija-Bistrica (Croatie), Loreto-Rome (Italie).

Il aurait vocation à terme à s’élargir à des sites identifiés dans les 26 pays membres de « l’accord partiel élargi » des itinéraires culturels du Conseil de l’Europe.

Objectif final :

  • Partir d’Europe (Lourdes), arriver au Moyen Orient, lieu d’origine des 3 religions monothéistes, avec la volonté d’ouvrir un dialogue inter-religieux porteur de paix.
  • Aboutir également dans les 3 pays du Moyen Orient, membres du Conseil de l’Europe ou Partenaires pour la Démocratie, à savoir: la Turquie à Ephèse, la Jordanie à Anjara, la Palestine à Bethléem (Bethléem jumelée avec Lourdes depuis janvier 2016),
  • Décliner, au terme de ce « voyage », le mot « Paix » entre les peuples et les civilisations, comme une force en dynamique.

4/. Etat des lieux et diagnostic.

Ces lieux de pèlerinages sont bien identifiés par les acteurs du tourisme religieux (Tours Opérateurs spécialisés, organisations cléricales).

Ils ont une image à l’international ce qui leur permet d’attirer des flux de touristes importants.
Rome : 25 millions de touristes par an
Lourdes : 5 à 6 millions de touristes par an
Czestokowa : 1,5 millions de touristes par an

Cependant ils pâtissent de plusieurs difficultés d’ordre structurel :

  • Une mise en valeur uniquement en matière de tourisme religieux. Cela se traduit par une forte saisonnalité (de Pâques à Toussaint) et une sous-utilisation chronique de leurs capacités d’hébergement, au demeurant, importantes, Ex : Lourdes (taux occupation annuel 47)%
  • Un manque d’intégration à l’intérieur d’un parcours ou d’un itinéraire touristique.Ex : la ville de Lourdes n’est pas cataloguée comme une destination à part entière.Dans les chiffres de l’ABTO (Association  Belge  des Tours Opérators)  ni dans la liste des statistiques City Trip alors que le nombre de visiteurs belges est de 275 000 par an
  • La plupart des lieux de pèlerinage sont mal desservis en termes de commodités aériennes, hormis la ville de Lourdes (elle dispose de l’aéroport  international Tarbes-Lourdes- Pyrénées. Liaisons 2017 vers Milan, Naples, Palerme, Dublin et Cracovie et 382.000 passagers en 2016).
  • Une offre peu diversifiée et bas de gamme en terme d’hébergement  (Lourdes cependant compte 136 hôtels). En terme culturel et gastronomique, il y a lieu de mettre en valeur les savoir-faire locaux et de limiter la commercialisation des souvenirs fabriqués en Chine…

Or, ces lieux de pèlerinage sont aussi des lieux de vie, de rencontre qui gagneraient davantage à être mis en valeur et à échanger leurs bonnes pratiques.

5/. Recommandations et propositions.

Diversification de l’offre

L’idée de départ de cet itinéraire « Euro via stella » des villes sanctuaires mariales ainsi défini s’appuie solidement sur « l’image de marque » de cette ville mariale en Europe mais n’a pas vocation à être exclusivement religieux.

Au contraire, il faut intégrer tous les atouts multi-religieux, historiques, architecturaux, culturels et naturels de l’espace identifié.

Citons les thèmes retenus pour la France et les Pyrénées qui ont leur équivalent dans les sites mariaux des autres pays européens :

  • Le développement de « l’itinérance douce » au travers des grands sites naturels que sont nos montagnes (Pic du Midi de Bigorre et son observatoire, le cirque de Gavarnie et la brèche de Roland, le Pont d’Espagne, les cols mythiques, les lacs du site de Néouvielle, les parcs naturels du Mont Perdu sans oublier le thermalisme et le thermo-ludisme…• Le développement de « l’itinérance douce » au travers des grands sites naturels que sont nos montagnes (Pic du Midi de Bigorre et son observatoire, le cirque de Gavarnie et la brèche de Roland, le Pont d’Espagne, les cols mythiques, les lacs du site de Néouvielle, les parcs naturels du Mont Perdu sans oublier le thermalisme et le thermo-ludisme…
  • Les cultures locales, leur folklore, leur musique et leur artisanat.
  • Le sport fait aussi partie de la culture locale, ici notamment … le rugby (Lourdes encore…) le vélo (les cols et le Tour de France), le ski et l’équitation ….
  • La cuisine à partir des produits locaux frais portés par des circuits courts et les vins !Le support d’une gastronomie d’excellence est essentiel à un tourisme de qualité. Cela suppose, aussi, une formation adaptée à l’école de nos grands chefs. Quatre d’entre eux ont participé déjà au grand repas du 21 mars « Good France – Goût de France »lancé par le ministère des affaires étrangères.
  • La jeunesse, toujours prête à s’investir, à voyager, à multiplier les rencontres, peut adhérer à ce dialogue interculturel, développé en partenariat pour mieux appréhender et promouvoir les termes de tolérance et surtout de laïcité.Lourdes est un « carrefour européen » et peut devenir, encore plus, un point de rencontre majeur multilinguistique … (8 langues traduites sur site : anglais, espagnol, néerlandais, italien, portugais, polonais, et même le chinois).
  • Sur le moyen terme, un « package spécifique » pourrait être créé à l’attention des clientèles nouvelles des pays tiers et notamment de la Chine.En effet, les chrétiens de Chine représentent 100 millions de pratiquants et avec un fort taux de conversion faisant de ce pays l’un des plus grands pays chrétiens au monde.Notre projet s’intègre aussi dans l’année du Tourisme UE-Chine de 2018.
  • La santé et la «  Solidarité médicale » Le problème de la santé et l’espoir de guérison mobilise les pèlerins, notamment à Lourdes.Notons que les activités de recherche dans le domaine du numérique qui sont déployées en collaboration avec le CETIR (Centre Européen des Technologies de l’Information en Milieu Rural) à Saint-Laurent-de-Neste, et le projet TIMM (Télé Imagerie Médicale Mobile) sont aussi des opportunités à partager à cette occasion avec des pays qui ont des besoins identiques très forts.

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